Historique

Des millions d’enfants n’ont pas accès à l’éducation ou dans de mauvaises conditions dans de trop nombreux pays en développement, la situation des filles est encore plus préoccupante. 64 millions de filles âgées de 6 à 14 ans n’ont pas accès à l’éducation. Le développement et la prospérité de ces pays dépendent largement de la capacité à gagner la bataille contre la déperdition scolaire des filles, les inégalités entre les filles et les garçons, toutes les formes de violences faites aux filles à l’école, les mariages précoces des jeunes filles ou encore l’analphabétisme. La situation de la scolarisation des filles reste encore préoccupante au Sénégal.

Sur le terrain, on note la persistance des difficultés pour les élèves notamment les filles d’avoir des cadres d’accueil adéquats en raison surtout de l’insuffisance des ressources au niveau des familles pouvant permettre de faire face aux besoins quotidiens mais aussi celles liées aux pesanteurs socioculturelles notamment le phénomène du mariage précoce qui influe négativement sur la scolarisation de la jeune fille. Actuellement, les filles représentent 51,32% au préscolaire, 51,9% à l’élémentaire et 52% au moyen. Ces statistiques cachent l’amorce d’une baisse du taux de scolarisation des filles. Et cela se vérifie dans le secondaire avec un taux 45,49% et 39,5% au supérieur. C’est d’ailleurs à partir de ce constat que la COSYDEP, la SCOFI ainsi d’autres ONG internationales se sont mises à la défense du maintien des filles à l’école. Leurs combat ne se limite plus dans les zones urbaines, quand on sait que, la véritable problématiques se pose en milieu rural, là où la perception du maintien des filles à l’école reste trop traditionnelle pour ne pas caduque.

Fort de ce constat, les jeunes filles élèves des AGNAM, veulent relever le défi du maintien des filles à l'école dans leur localité. Se considérant comme des survivantes d’un système traditionnel défavorables à l’épanouissement scolaire des filles, elles se considèrent comme des ambassadrices de cette cause, hautement noble.

C’est ainsi qu’a midi, lors d’une pause récréation, les jeunes filles camarades de classe de la seconde (voir liste des membres fondatrices dans l’équipe) ont pris l’initiative de prendre leur situation en main suite à l’abandon d’une camarade de 16 ans très brillante. Elle s’était mariée lors des grandes vacances et avait contracté une grossesse ce qui l’a limite aux obligations domestiques et conjugales.

Cet évènement a amplifié la prise de conscience du danger qui guette toutes les filles, le combat pour le maintien des filles à l'école était né le 10 Janvier 2010.